Pays de la révolution sexuelle de Mai 68, la France a trahi ses idéaux. Désormais, c’est le néo-féminisme bourgeois qui triomphe, celui-là même que condamnait le féminisme socialiste d’Alexandra Kollontaï au début du 20e siècle. En défendant le « mariage pour tous », la Gestation Pour Autrui, la prostitution, la Théorie du Gender, l’utérus artificiel, en condamnant la maternité et en glorifiant la paternité, elles se font les idiotes utiles du patriarcat. Les Moso ? Connais pas. Le matriarcat ? Un « naturalisme néo-nazi », une « idéologie sarkozyste » disent ces gauchistes bêtes ou méchantes. Quand une super star Moso est invitée chez Ardisson, pas un seul mot dans la presse « féministe »…
Femmes et hommes au-delà du conflit : pour une nouvelle coexistence égalitaire
Le 20 Mars 2012 sur Promiseland.it, « Le point de référence de la vie éthique végane »
À Turin, l’association Laima a organisé une rencontre internationale le cadre des « Cultures indigènes de la paix». Elle a suscité beaucoup de participation et un très grand intérêt du public. La conférence a réuni pendant trois jours – 16 au 18 mars 2012 – des représentants d’ethnies matriarcales ou matrifocales encore existantes sur les différents continents ainsi que les principaux chercheurs sur le matriarcat.
La France toujours en retard
La réunion fait suite au débat lancé par la Conférence internationale d’études matriarcales au Luxembourg en 2000, au Texas en 2005 et à Saint-Gall en Suisse en 2011. Elle a permis aux participants de partager leurs connaissances et références. Parmi ceux-ci, l’anthropologue américaine Peggy Reeves Sanday a étudié dans les années 80 et 90 l’une des plus grande communauté matriarcale contemporaine, le peuple Minangkabau en Indonésie. Francesca Rosati Freeman a présenté un rapport sur la structure matriarcale des Mosos, une population vivant en Chine occidentale à la frontière du Tibet, qu’elle a étudié pendant 7 années. Ake Dama et Najin Lacong représentantes du peuple Moso ont témoigné pour la première fois en Europe de leur structure sociale dans laquelle il n’y a ni mariage ni concubinage. Les enfants y appartiennent à la famille de la mère et ont comme référence masculine leur oncle maternel. C’est lui qui prend en charge leur éducation.
Un réseau identitaire matriarcal international
Jean Burgess, du peuple KhoeSan (Bochiman) d’Afrique du Sud, accompagnés par Bernadette Muthien, co-fondatrice de l’ONG «Engender » et spécialiste de l’égalitarisme et de la non-violence de la société Khoesan, ont témoigné de leur engagement en faveur des droits du peuple Khoesan et de toutes les communautés matriarcales encore très répandues en Afrique du Sud:
«Nos communautés ont survécu à de nombreux et divers dominations et abus qui cherchaient à anéantir notre identité. » ont-ils expliqué.
« Aujourd’hui, nos traditions sont encore en vive grâce à notre structure sociale et à la sacralité que les femmes transmettent de génération en génération. Ceci fait notre force et nous sommes heureux d’être ici pour faire connaître notre existence et, plus important encore, pour développer le réseau des relations qui nous unissent dans le monde entier. »
Une spiritualité animiste, égalitaire et pacifique
La comparaison de l’Occident avec ces cultures appelées «Société de Paix», a souligné des modèles de développement égalitaires basés sur le partage et sur le don, sur une spiritualité qui considère sacrés tous les êtres vivants et dans laquelle toutes les formes de violence tristement célèbre chez nous – de celles sur les femmes et les enfants, à la guerre – sont presque inconnues.
Au commencement étaient les Mères
L’intervenante la plus attendue fut la philosophe allemande Heide Goettner-Abendroth, fondatrice de l’Académie Hagia pour les études matriarcales modernes. Elle a définit plusieurs aspects, politique, social, culturel et économique, sur lesquels les sociétés matriarcales ont beaucoup à nous apprendre. La pratique d’une véritable démocratie d’en bas, égalitaire, où les ressources sont redistribuées dans la communauté plutôt qu’accumulées, la coexistence pacifique, la faible conflictualité, sont principalement dues à une organisation dans laquelle les femmes ‘gouvernent’. Leur pouvoir est fondé sur la descendance maternelle et non sur la puissance oppressive, comme cela est souvent cru à tort. ‘Matriarcat’ signifie « au Commencement (archè) étaient les Mères ». Il implique l’équilibre social, la réciprocité plutôt que l’opposition, l’harmonie des relations (entre le féminin et le masculin, l’Homme et la Nature), etc. L’exemple de ces sociétés offre un enseignement extraordinaire, en particulier aujourd’hui, à une époque où la crise montre le vrai visage et la violence inhérente au système patriarcal, a-t-elle expliqué.
Spiritualité au féminin & archétype de la Déesse
Parmi les expertes « maison », Morena Luciani, artiste et anthropologue, présidente de Laima, et Luciana Percovich, spécialiste des mythologies antiques pré-patriarcales, ont introduites le thème du sacré et de ses racines, ouvrant un approfondissement sur la spiritualité au féminin et sur l’archétype de la Déesse, très différent du Dieu transcendant des religions monothéistes. Sur ce thème est également intervenu Diarmuid O’Murchu, membre irlandais de l’Ordre des Missionnaires du Sacré-Cœur et psychologue social.
Matronymie, éducation gentilice, et décroissance
La conférence a bénéficié d’un cercle de présences remarquables telles que: Iole Natoli, journaliste, créatrice de la page Cognome Materno (Nom de famille de la Mère) sur Facebook, Mario Bolognese, écrivain et éducateur, qui a approfondit la question de l’éducation gentilice des garçons et des filles, caractérisée par l’équilibre des genres et orientée vers de nouveaux modèles éducatifs, Daniela Degan, du Laboratoire itinérant de la Décroissance de Rome et Alberto Castagnola, économiste (Association pour la Décroissance), qui ont géré l’atelier sur la décroissance.
Renouer avec une culture matriarcale
Les moments de « pratique » spirituelle ont permis aux femmes et aux hommes d’expérimenter la méditation et la danse rituelle. Ils ont été assuré par les principales représentantes italienne de la spiritualité féminines, par Rodolfo Brun, psychologue, écrivain et auteur-compositeur et par le Cercle Guerrier de l’association Ailleurs. Des moments de partage ont accompagné les trois jours avec les «Danses du monde» conduite par Gabriella Irtino, les interludes « INCANTI-magie de la vérité et de l’amour pour voix seule» de Barbara Zanoni et des chants de tradition orale de diverses parties du monde.
Mécènes et subventions
La Conférence Internationale sur les Société de Paix a été soutenu par la Fondation Tides et par des dons privés, ainsi que par un réseau de personnes engagées depuis des années pour concevoir et produire de nouveaux modèles d’existence plus équitable. Elle a été parrainée par la Ville de Turin et par la Commission régionale pour l’Égalité des Chances.
- Informations ultérieures sur: www.associazionelaima.it
- Page Facebook: www.facebook.com/groups/299354176776853/
- Pour plus d’informations tél. 393/0738407 – 340/6220363
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Matriarcat Moso Peuple matriarcal intact, cette société parfaite aux pieds de l’Himalaya a été déclarée peuple modèle au 50ème anniversaire de l’ONU.
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