
Écoutez la conférence : Le Matriarcat, un paradis perdu ?
Dans son discours, Otto Gross assimile la phase du matriarcat aux temps qui ont précédé la chute du péché originel, en d’autres termes au paradis perdu du Jardin d’Eden. Ce paradis matriarcal caractérise bien le mouvement religieux des adamites (ou adamiens) qui étaient inspirés par la nostalgie du Jardin d’Eden.
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Rattachés au christianisme, les Adamites tentaient d’imiter Adam avant la chute. Suivant l’amour libre, ils rejetaient le mariage de même que le travail, et vivaient nus le plus souvent possible, dans une sorte d’état d’innocence originel. Le fond de leur proposition était que « l’homme doit être aussi heureux ici-bas qu’il sera un jour dans le ciel » (Tommaso Campanella, La Cité du Soleil, 1568).