La découverte récente des peuples matriarcaux au milieu du siècle dernier remet en cause toutes les théories sociologiques académiques qui stipulent qu’il ne pourrait y avoir de société viable sans mariage, et que le complexe d’œdipe serait universel.
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La séparation naturelle de l’enfant
Dans le matriarcat (société sans père ni mari, mais pas sans oncle maternel), il n’y a pas de concurrence entre le père et l’enfant pour s’accaparer le corps de la mère. L’enfant se sépare naturellement et en douceur, sans contraintes et sans traumatisme, de la communion fusionnelle qu’il formait avec le corps de sa mère. Le lien symbiotique entre la mère et le nourrisson n’est pas brisé comme il le sera avec l’avènement du patriarcat (complexe d’œdipe), mais se distend spontanément au fur et à mesure que l’enfant arrive à l’âge adulte, soit à la maturité sexuelle considérée comme âge de capacité de reproduction. –> Lire « Le concept du continuum : à la recherche du bonheur perdu » de Jean Liedloff.
Exemple : chez les Trobriandais des îles Salomon, la mère donne le sein jusqu’à ce que cela n’intéresse plus l’enfant (vers 3 ou 4 ans). Résultat : l’enfant de suce jamais son pouce de manière prolongée et surtout il se détache naturellement et plus profondément de la mère (adieu le complexe d’œdipe !) [Voir aussi une observation de Margaret Mead chez les Arapesh.]
Détruire le lien maternel
Le couple moderne perturbe cette période puisque l’amant aimerait bien récupérer son épouse. Dès lors il est en concurrence avec le bébé (complexe d’œdipe pour l’enfant). Notre civilisation contre-nature fait tout pour détruire le lien mère-enfant: congé maternel trop court, sevrage précoce voir hyper-précoce (à un mois)…
Le meurtre du père pour venger la mère
Le meurtre du père par le fils, et vice versa, est un thème récurrent dans la mythologie grecque (Ouranos, Chronos & Zeus, Jason & Eson, Persée & Acrisios…), et semble avoir pour origine, d’une part le complexe d’œdipe, et d’autre part, la mère qui élève l’enfant dans la haine du père, puisqu’à l’origine, le mariage est un viol, une prostitution sacrée. Ainsi, Gaïa (déesse-mère de la Terre) complote avec ses enfants le meurtre de leur père Ouranos, dieu du ciel. C’est pourquoi le père en retour, a tendance à assassiner son premier enfant, afin d’affirmer sa puissance paternelle (en droit romain : patria potestas du pater familias), et ainsi prévenir toute rébellion (Cronos, dieu du temps, qui dévore ses propres enfants)…
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Origine de la circoncision, de l’excision et des sacrifices d’enfants : Le culte du sang paternel et le changement de filiation expliquent ces phénomènes.
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