Par Aude Windels
Un problème croissant
L’infertilité est un problème qui touche de plus en plus de couples ; et d’aucuns ont pu constater actuellement une nette explosion de la stérilité chez les hommes et femmes de nos sociétés. Près d’un couple sur dix, en 2002, était déjà amené à consulter pour des problèmes de fécondité. (Entre 10 et 16% des couples) ; aujourd’hui, il s’agirait d’un couple sur six, et de récentes études démontrent qu’un couple sur quatre sera à terme concerné par la stérilité !
Infidèle mais fertile
Mais récemment, une étude publiée dans le New-Scientist a été menée, qui va ravir les hommes volages : Elle démontre en effet que les spermatozoïdes des infidèles seraient plus actifs que ceux des cœurs fidèles… Ainsi, le sperme est de meilleure qualité chez les hommes entretenant des relations polygames que ceux privilégiant les relations monogames !
Nous allons tenter de vous démontrer ici, au moyen d’études scientifiques diverses, et autres recherches autour du couple et de la stérilité, que les problèmes d’infertilité actuels sont en partie dus au mode de vie que nous impose notre conditionnement, et à l’institution du couple que prêche nos civilisations patriarcales depuis des siècles.
L’infertilité est un problème de couple avant tout
L’infertilité constitue l’une des crises les plus profondes du couple. Elle n’affecte pas uniquement les relations entre les deux partenaires, mais touche également chacun individuellement, en affectant le sens du moi, les rêves d’avenir, les relations avec les proches. Peu de crises mettent en question autant d’aspects psychologiques et sont aussi accablantes.
L’attention se concentre généralement sur les aspects physiques de la stérilité. Car dans beaucoup de cas, l’infertilité est une des lourdes causes de notre mode de vie trop dénaturé. Ainsi, l’alimentation, le manque de sport, les pesticides, la pollution, le manque de sommeil, le stress… sont autant de facteurs pouvant provoquer la stérilité chez l’homme et la femme.
Parmi les problèmes rencontrés, citons :
- Le plus important de tous ces facteurs, car il est également la cause de tous les autres : la monogamie,
- La baisse de la fréquence des rapports sexuels : suite à l’affaiblissement de la libido,
consécutive à d’importants conflits conjugaux…; - Le manque de désir sexuel pour son ou sa partenaire ;
- Le stress de la vie à deux ;
- Le refus de la responsabilité d’un foyer,
- Le refus de relations sexuelles en dehors de la période d’ovulation (relation ciblée uniquement sur la reproduction)
1/ LA MONOGAMIE
Les spermatozoïdes des hommes polygames seraient plus actifs que ceux des monogames : Les chercheurs (de l’Université d’Australie Occidentale) expliquent ce phénomène par la compétition sexuelle, qui augmenterait la fertilité masculine, les spermatozoïdes devant se montrer plus compétitifs que leurs concurrents s’ils veulent féconder la partenaire… C’est le cas chez les souris : les souris mâles polygames ont plus de sperme que leurs homologues vivant dans des relations monogames, et leur semence est plus fertile, puisque lorsque les souris polygames s’accouplaient avec une femelle avant leurs congénères monogames, ce sont les souris polygames qui se révélaient être les pères des petits dans 76% des cas !
2/ LA BAISSE DE LA FRÉQUENCE DES RAPPORTS SEXUELS
Les conflits conjugaux engendrent des perturbations de la sexualité qui peuvent jouer un rôle dans la fertilité, et dans certains cas, ces troubles sexuels peuvent même expliquer l’absence de grossesse. Parmi les causes sexuelles d’origine conjugale, la baisse de la fréquence des rapports sexuels - démontrée par plusieurs études – peut être considérée comme UNE DES CAUSES PRINCIPALES d’infertilité. Pour certains couples, de graves conflits conjugaux peuvent aboutir à l’absence de toute sexualité.
3/ L’ABSENCE DE DÉSIR SEXUEL POUR SON PARTENAIRE
Il est difficile de garder durant des années, un désir sexuel intact pour un seul et même partenaire. Concernant les dysfonctions sexuelles masculines, rappelons que, pour que la fertilité soit possible, toute la séquence sexuelle doit être intacte : désir, érection, éjaculation. Si une ou plusieurs de ces phases sont affectées, les relations sexuelles avec pénétration peuvent devenir très difficiles, voire impossibles.
Il en va de même pour la femme. L’affaiblissement de la libido perturbant le fonctionnement du système hormonal, la femme connaît alors des difficultés à concevoir un enfant. Un travail de Van Zyl portant sur 514 femmes consultant pour infertilité a permis d’observer que 18,3% d’entre elles présentaient une diminution de la lubrification vaginale et utilisaient des substances lubrifiantes pendant les rapports sexuels qui pouvaient entraver la migration des spermatozoïdes. Dans cet échantillon, 25,6% des femmes présentaient une baisse du désir sexuel, avec une diminution de la fréquence des rapports sexuels.
4/ LE STRESS AU SEIN DU COUPLE
Compte tenu de l’importante prévalence du stress dans les couples, dû en grande partie aux problèmes conjugaux, des chercheurs ont voulu savoir si ce dernier possède une incidence sur le pouvoir fécondant du sperme de sujets sains. Les résultats furent sans appel.
Durant une période de stress suite à une tension dans le couple, le niveau des enzymes varie de façon très importante. Cette variation a pour effet non seulement de réduire le nombre de spermatozoïdes mais aussi leur vivacité et leur capacité à ce mouvoir sur une « longue distance ». Un stress même de courte durée se traduit par des spermatozoïdes qui « s’essoufflent » rapidement et ne parviennent pas à franchir la distance qui les sépare de l’ovule.
5/ REFUS DE LA RESPONSABILITÉ PARENTALE
Bien que les études psychologiques portant sur l’infertilité masculine soient peu nombreuses, elles s’accordent pour conclure qu’une proportion significative d’hommes infertiles détient un stress certain par rapport à la pression d’une future responsabilité parentale.
La preuve en est que, lorsque les hommes apprennent que leur couple est stérile, à part l’impact significatif de l’infertilité sur la fonction érectile et le degré de satisfaction pendant les rapports sexuels, les hommes conservent une qualité de vie globalement peu dégradée. Ils paraissent moins affectés par l’infertilité de leur couple, que leur compagne dans la vie de tous les jours, leur bien-être ne passant pas forcément par le désir d’enfant.
6/ SEXUALITÉ CIBLÉE
La femme tendrait progressivement à subordonner sa sexualité à son désir de grossesse et à son projet de procréation. Une grande majorité d’auteurs relatent une diminution de la fréquence des rapports sexuels. Ils sont moins fréquents, avec moins de préliminaires, doivent se dérouler préférentiellement en période ovulatoire .
Paradoxalement, certaines femmes chercheraient de plus en plus le rapport sexuel, certes ciblé, alors qu’elles en auraient de moins en moins envie. Des troubles sexuels, tels la dyspareunie (douleurs vaginales), le vaginisme (fermeture totale par contraction) ou l’inhibition du désir, peuvent souvent s’installer.
Dans certains couples, la femme aurait pris, plus souvent qu’auparavant, l’initiative des rapports sexuels. Et ce changement de comportement chez la femme peut être source de gêne pour les deux partenaires.
Le matriarcat et la désinstitution du couple, la solution aux problèmes d’infertilité ?
Bien sûr, la désinstitution du couple, donc le fait d’avoir plusieurs partenaires sexuels, est un remède contre l’infertilité : les femmes ont plus de chance de trouver une semence saine et non altérée en ayant des rapports avec plus de partenaires, quand les hommes ont moins de risque de tomber sur une femme stérile en multipliant les conquêtes. Cette diversité de partenaires entraîne désir et montées d’hormones, donc une plus grande fertilité.
Mais l’observation des réactions naturelles du corps et notamment de la production d’hormones, tend également à prouver que nous sommes naturellement conçus pour avoir des rapports avec plusieurs partenaires. Il est prouvé que le fait d’être détendu, apaisé, de ne pas ressentir de stress, de ressentir du bonheur dans sa vie avait un impact bénéfique sur notre corps, ce qui provoquait une fertilité certaine chez les personnes des deux sexes.
Or l’ocytocine est considérée comme l’hormone du bonheur, et provoque des effets physiologiques bien particuliers: moindre agressivité, augmentation de la sociabilité, plus grande résistance à la douleur, baisse de la tension artérielle, augmentation de l’appétit, majoration de la confiance vis-à-vis d’autrui, et comportement maternel chez les femelles. Ces effets persistent en moyenne deux fois plus longtemps chez les femelles que chez les mâles.
Il est prouvé que l’homme produit de l’ocytocine, appelée également « molécule du bonheur », quand il cultive l’espoir d’avoir des relations sexuelles. L’homme ressent donc un état de bien-être et de sérénité intérieure intense, lorsqu’il attire les regards féminins, il est donc biologiquement programmé pour ensemencer puis quitter sa partenaire, afin de multiplier ses conquêtes. Cette production d’ocytocine qui lui permet de ressentir un moindre stress, une plus grande confiance en lui, une facilité de contact, favorise d’autant la reproduction masculine à toutes les étapes de son cycle : désir, érection, éjaculation.
La femme produit de l’ocytocine après plusieurs relations sexuelles (fonctionnement inverse). Elle ressent donc un état de bonheur et d’apaisement, favorable aux montées d’hormones et à une plus grande fertilité, lorsqu’elle a des rapports avec davantage de partenaires. La femme est donc biologiquement programmée pour obtenir un maximum de semences diverses ; afin que son corps choisisse le programme génétique le plus compatible avec ses propres gènes.
En conclusion
Les conflits conjugaux, les difficultés psycho-sexuelles, l’absence de désir et le stress de la responsabilité d’un foyer, sont des facteurs qui peuvent entraîner des dysfonctions empêchant l’érection chez l’homme ou la pénétration chez la femme, ce qui entrave fortement la fertilité. Ces considérations mettent clairement en évidence l’importance du rapport, entre les problèmes de couple qu’entraîne la monogamie ; et l’infertilité :
La stérilité peut donc être considérée comme une conséquence de l’institution du couple dans nos civilisations patriarcales. Être en couple, avoir des relations avec une seule personne, entraîne un éloignement par rapport à nos instincts et nos racines ; quoi d’étonnant à ce que le couple connaisse peu à peu une baisse du désir, de fréquence de rapports, et toutes sorte de dysfonctionnements sexuels d’ordre psychologique ou physiologiques menant à l’infertilité ?
Nos civilisations patriarcales sont remplies de ces aberrations contre nature auxquelles on nous conditionne, nous éloignant de plus en plus de nos instincts, ce qui à la longue peut provoquer une certaine schizophrénie entre notre conditionnement et nos besoins profonds… Qu’on se le dise : les sociétés dénaturées mèneront à leur propre destruction.
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Définition du Matriarcat
Découvrez ce qui a été le système familial des origines, sa simplicité, et l’équilibre naturel qu’il permet.
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