La paternité biologique légitime-t-elle la paternité sociale ? Les liens génétiques doivent-ils donner des droits au géniteur sur sa progéniture supposée ? C’est au nom du droit paternel (patriarcat) que le droit maternel (matriarcat) a été aboli, que le mariage a été institué, la sexualité hors mariage réprimée, et la femme mise sous tutelle du père puis du mari. L’autorité parentale conjointe est une utopie moderne qui ne date que de 1970.
« L’enfant appartient au père et non à la mère, comme la pomme appartient au propriétaire et non au pommier. » – Code Napoléon de 1804
Source : blog de Guillaume Leroy le 26 novembre 2014
Des tests ADN obligatoires ?
Encore une belle invention patriarcale de prise de pouvoir sur l’utérus des femmes. A dénoncer, pour contraindre les hommes à faire des tests ADN lorsqu’ils veulent imposer de force leur paternité.
Un article de BFMTV du 25 novembre 2014 nous a révélé que tout homme peut devenir propriétaire de l’enfant qui se trouve dans le ventre d’une femme et ceci sans l’accord de la femme qui porte l’enfant.
Qui désigne le père ?
Comment est-ce possible ? Normalement, ce serait à la mère de désigner le père de son enfant : elle est la seule à savoir qui est son père biologique.
Eh bien, non ! Pour devenir propriétaire de l’enfant qui se trouve dans les entrailles d’une femme, il suffit à un homme de faire une reconnaissance anticipée de paternité avant la naissance de l’enfant.
La paternité de force
Voici cet article du 25 novembre 2014 de BFMTV : Bébé né sous X: un père biologique peut-il récupérer son fils?
Extrait de l’article : « Craignant dans un premier temps que cette dernière n’élève leur fils sans lui, le jeune homme dépose, depuis la prison, une reconnaissance anticipée de paternité ».
L’auteur de cet article utilise un vocabulaire particulièrement choquant puisqu’il se demande si ce père peut « récupérer » son fils (chosification de l’enfant).
Comme par hasard, ce merveilleux article de ce merveilleux média patriarcal (BFMTV) a été publié le 25 novembre, soit la journée internationale contre les violences faites aux femmes.
La filiation et le nom : le premier parent qui reconnaît l’enfant
Au nom du père
Primauté à la filiation naturelle
Preuve de paternité : la chasteté dans le mariage
Informations juridiques
Sans l’accord de la mère
Une simple déclaration
Un vol d’enfant par derrière
La providence pour le bâtard illégitime
Juste le nom et l’adresse de la mère
L’enfant de n’importe quel ventre
Avec ou sans ADN : 2 poids 2 mesures
Pas de reconnaissance de maternité anticipée
Le droit maternel doit primer sur le droit paternel
Deux sites sources
Voici le site Service-Public.fr du gouvernement : Filiation de l’enfant d’un couple non marié : reconnaissance
Extrait : « Avant la naissance
Le père et la mère peuvent reconnaître leur enfant avant la naissance ensemble ou séparément.
La démarche se fait dans n’importe quelle mairie.
Il suffit de présenter une pièce d’identité et de faire une déclaration à l’état civil.
L’acte de reconnaissance est rédigé immédiatement par l’officier d’état civil et signé par le parent concerné ou par les deux en cas de reconnaissance conjointe. L’officier d’état civil remet une copie de l’acte qu’il faudra présenter lors de la déclaration de naissance. »
Voici le site doctissimo.fr : Reconnaissance anticipée de l’enfant
Le mariage automatise la filiation paternelle :
« La reconnaissance anticipée est un acte volontaire qui engage un lien juridique irrévocable avec l’enfant. Il établit la filiation qui n’est pas automatique si vous n’êtes pas mariés (…)
L’intérêt de la reconnaissance anticipée de l’enfant
Elle établit officiellement la filiation de l’enfant. C’est une reconnaissance juridique. Elle vous lie et est irrévocable. Elle permet aussi l’exercice légal automatique de l’autorité parentale du père. Sinon, c’est la mère seule qui l’exerce jusqu’à la reconnaissance (…).
Comment procéder à une reconnaissance anticipée de l’enfant ?
Il suffit d’aller dans la mairie de son choix, généralement celle de sa commune ou de son arrondissement.
Rendez-vous au service de l’état civil muni d’une pièce d’identité, où votre déclaration sera reçue par l’officier d’état civil. Il la rédigera sur le champ. Vous aurez à la signer.
Si vous le souhaitez, vous pouvez faire une reconnaissance anticipée conjointe et dans ce cas vous la signerez ensemble.
L’officier de l’état civil vous remettra alors une copie, que vous utiliserez pour la déclaration de naissance.
Que contient l’acte de reconnaissance ?
Suivant le code civil l’acte de reconnaissance mentionne tous les prénoms, nom, date de naissance ou, à défaut, l’âge, le lieu de naissance et le domicile du déclarant ou de la déclarante ou des deux.
L’acte de reconnaissance est inscrit sur les registres d’état civil à la date où il est reçu par l’officier d’état civil. »