L’avortement d’aujourd’hui remplace l’abandon d’hier
210 000 avortements pour 720 000 naissances en France chaque année, soit l’infanticide de 22,6% des enfants conçus, soit 5,4% de moins que le nombre d’enfants abandonnés au 19e siècle pour illégitimité ou pauvreté (28%). Si aujourd’hui, on avorte les enfants, autrefois on les abandonnait à l’hospice (20% de mortalité avant les 1 an), pour qu’ils finissent voleurs ou mendiants, esclaves dans les mines et les usines (90% de mortalité), sur le champs de bataille, ramoneurs, ou ramonés dans les bordels… C’est pour cela que la lutte contre l’avortement par les religieux n’a rien à voir avec le respect de la vie et le bien-être des enfants. Pourquoi s’opposent-ils à la contraception qui permettrait de prévenir ces foeticides ? La vérité, c’est que l’enfant doit être la propriété exclusive des hommes. Seuls les pères doivent avoir droit de vie ou de mort sur leur progéniture.
Un retour au matriarcat
Le mariage est le seul garant de la reconnaissance de paternité, fondement du patriarcat. Toute sexualité hors mariage peut engendrer des enfants non reconnus par leur géniteur, et permet donc un retour potentiel au matriarcat (société sans père ni mari, mais pas sans oncles). Dans toute société patriarcale traditionnelle, tout enfant né hors mariage n’aura pas de père légal. C’est encore le cas aujourd’hui en Chine (bâtards non reconnus par l’état) et dans les pays islamiques. C’est pourquoi la sexualité extra-conjugale est violemment réprimée, la virginité vénérée, les femmes surveillées et esclavagées, les filles-mères et les enfants sans père bannis de la société.
Bannies de la société
Mais, dans la pratique, celles qu’on appelle des filles-mères sont chichement aidées, tenues en état de mépris et, le plus souvent, jetées à la rue, précipitées aux abîmes. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde. Le problème de la natalité, 1931)
En France, au début du siècle encore, les couples qui procréent hors mariage sont bannis de la société, et parfois poussés au suicide. En Europe, les mères célibataires étaient séquestrées dans des couvents de bonnes sœurs où elles étaient réduites à l’état d’esclave toute leur vie. C’était de véritables camps de concentration où les femmes travaillaient 12 heures par jour, 7 jours sur 7. Les humiliations et les sévices corporels étaient les bases de la rééducation de ces femmes pécheresses. Le dernier couvent pour mères célibataires a fermé en 1996 en Irlande. Les enfants illégitimes étaient retirés de force à leur mère, ou abandonnés dans dans des hospices (tours d’abandon), puis fréquemment vendus aux marchands d’enfants (prostitution, mines, usines, ramoneurs, voleurs…).
Criminalisation des mères célibataires en Islam
Certains pays du Maghreb, dont le Maroc et l’Algérie, tolèrent la pratique de l’abandon d’enfants, et ont mis en place des formes d’accouchement sous X, sans que celles-ci ne soient officialisées. Au Maroc, ceci va de pair avec une criminalisation de la mère, assimilée à une prostituée, puisqu’elle a pratiqué une sexualité en dehors du cadre légal du mariage (fornication, adultère). En Islam, un enfant conçu hors mariage n’a pas de père légal.
Vidéo : prison et amende pour les mères célibataires au Maroc (patriarcat islamique)
Lire les articles :
- Dépénalisation des relations sexuelles hors mariage, le niet de Ramid
- Les mères célibataires sont une infamie pour la société, ces femmes aux mœurs légères n’ayant aucun mérite, éthiquement, elles n’ont pas le droit d’exister !
Abandons sous la pression familiale
Quand l’enfant naissait hors mariage, il était considéré comme un “bâtard”. En France, une ordonnance de Louis XIII, datant de 1639, ordonne que tous les enfants nés hors mariage soient frappés d’indignité, d’incapacité totale de succession, ce qui revient à les exclure de la famille. C’est principalement la noblesse et la bourgeoisie qui recourront à cette décision. Les jeunes filles célibataires peuvent abandonner leur enfant à cause de leur faible revenu mais aussi en raison de leur difficulté à affronter la honte de l’éducation d’un bébé né “hors normes”. Que ce soit le père ou l’employeur, quand il découvre la grossesse, la réaction est bien souvent la colère et l’expulsion. Au 18 ème siècle, la progression des abandons est due à la misère des classes ouvrières populaires mais aussi au développement des naissances illégitimes liée à la liberté des mœurs qui caractérise ce siècle.
Vidéo : enfants nés hors mariage abandonnés à Bethléem (patriarcat islamique)
Dans toutes les classes sociales
Dans les milieux modestes urbains la pratique du concubinage est assez répandue. Ces unions temporaires, signes de la vie chaotique des ouvriers souvent contraints de changer de lieu de travail, sont à la merci d’une rupture du couple. À Reims, au milieu du XVIIIe siècle, la moitié des abandonnés ont une mère célibataire issue des milieux des fileurs de laine. Le personnel domestique n’était pas épargné: la pratique était courante, on le sait, pour les fils de famille, d’être “déniaisé” par une servante. Quant aux hommes mariés, il n’était pas rare qu’ils se consolassent dans les bras d’une femme de chambre ou d’une cuisinière, le mariage sans amour étant souvent cause d’amour sans mariage… En cas de scandale (c’est-à-dire d’enfant illégitime) que l’on ne pouvait étouffer, la future mère risquait le renvoi. Elle venait donc accoucher à l’hôpital, où elle abandonnait l’enfant. À Paris entre 1772 et 1778, 30% des abandonnés proviennent de femmes ayant accouché à l’hôpital général.
Pour éviter le scandale familial

Un business de l’Église et de l’État
Pendant un certain temps, au Moyen Âge, l’Église contrôle la prostitution qui est chose légale. Habituellement, les prostituées sont des filles rejetées par leur famille après un viol ou une grossesse clandestine (hors mariage) et celles qui n’ont pu se trouver du travail. En 1804, le Code Napoléon interdit la prostitution de rue, qui se cantonne désormais uniquement dans les maisons closes. Au 19e siècle, l’état prélèvera 50 à 60% des bénéfices des bordels. Les filles sont souvent contraintes à plus de 70 passes par jour. Certains bordels de luxe limitent les passes à 3 par jour, et 2 le dimanche. Elles sont plus de 30 000 à Paris entre 1870 et 1900, contre 1000 en 2012. Près du quart des parisiens consomment des prostituées. En 1945, la capitale comptera 195 maisons closes.
Prostituées, de mère en fille, sans père ni mari
Les filles sont recrutées parmi les jeunes femmes venues travailler en ville, et marginalisées par le chômage ou les grossesses hors mariage (filles-mères). Souvent des mères célibataires, elles sont bannies par leur famille, perdues en ville, séduites puis réduites en esclavage par des placeurs. Les filles mères connaissaient une double peine, car elles étaient aussi le plus souvent rejetées de la société. Elles y entraient par besoin (notamment les filles mères) ou parce que ne sachant rien faire d’autre. En effet, à cette époque peu de femmes pouvaient occuper un réel emploi contrairement aux hommes. Beaucoup de ces prostituées sont des enfants sans père, issues d’une relation extra-conjugale, abandonnés dans les hospices, et revendus à des marchands d’enfants (28% d’abandons, 20% de décès avant l’âge d’1 an). La prostitution forcée des mères célibataires existent encore dans de nombreuses régions du globe comme en Inde, au Cambodge ou en Thaïlande.
Le national-socialisme réhabilite les mères célibataires
Extrait de : L’Ordre SS, éthique et idéologie de Edwige Thibaut, pages 116 et 117 : « En général, un paysan est loin d’être enchanté quand sa fille célibataire lui annonce la venue d’un enfant, chose qui cause une surprise fort légitime dans la famille : cependant dans les régions rurales, une saine manière de penser fait que, dans la plupart des cas, on résout beaucoup plus rapidement ce genre de chose que par exemple dans les villes. Dans diverses vallées du Tyrol, cela va même si loin que les jeunes filles qui n’ont aucun enfant illégitime trouvent difficilement un prétendant car on suppose qu’elles sont victimes de stérilité. On en est donc amené à conclure qu’à un niveau purement biologique et héréditaire, les enfants issus d’un mariage conclu légalement ne peuvent être considérés comme supérieurs aux enfants illégitimes. L’enfant illégitime n’est pas le seul à être méprisé par plus d’une classe ; c’est avant tout la mère illégitime qui est victime du dégoût de l’homme ordinaire borné. Le national-socialisme eut donc aussi la mission de donner à l’enfant illégitime la place qui lui revient dans la communauté populaire.
Les époux suicident la Patrie, les filles-mères la sauvent
L’échec de Mai 68 : le problème de la paternité
Le féminisme a connu son essor en Mai 1968 lors de la célèbre révolution des moeurs. Liberté sexuelle, les femmes revendiquent le droit d’aimer le sexe comme les hommes, et sortent d’une société puritaine, où le sexe hors mariage, le divorce, le concubinage et les mères célibataires sont encore rejetées. Wilhelm Reich et sa Révolution Sexuelle est leur idole. Amour libre, époque hippie, elles n’ont pas su répondre à cette question : Qui élève l’enfant ? Par manque de connaissances ethnologiques et anthropologiques, face à la déliquescence de la solidarité familiale, elles sont retournées bien sagement vers la famille conjugale. Celles qui remettaient en cause l’institution du mariage se marient désormais “par amour”, faisant face alors à un déferlement de divorces et de solitude, induit par cette utopie moderne.
Naître hors mariage, la nouvelle norme sociale
La montée des naissances hors mariage : En 2010, en France, sur les 802 224 enfants nés, un peu plus de 434 000, soit 54,1%, ont des parents non mariés. Il y a trente ans, ils n’étaient que 50 000 et ne représentaient que 6% du total des naissances. Ce qui était autrefois contraire aux normes sociales est devenu aujourd’hui banal, en liaison avec le développement considérable des unions de fait.
Lire l’article : Les Français font plutôt des bébés hors mariage, de plus en plus tard, tandis que la population vieillit…
L’avortement, la solution des mères précaires
Beaucoup de femmes, dans le but d’échapper aux conséquences de la maternité, se font avorter; (…). S’il y a crime en ceci, c’est aux pseudo-moralistes qui trouvent bon de persécuter les filles-mères et de leur fermer toutes les portes que doit revenir la principale responsabilité. — (Jean Marestan, L’Éducation Sexuelle, Éditions de la « Guerre Sociale », 1910)
Les 3 causes principales de l’avortement
- les mères-seules et/ou précaires
- les enfants illégitimes (adultère) ou sans père (fornication) issus du sexe hors-mariage
- un droit familial complexe qui empêche les adoptions prénatales
Malgré la contraception, il y a plus de 210 000 avortements par an en France, alors que beaucoup de femmes auraient voulu garder l’enfant si elles en avaient eut les moyens et la sécurité matérielle garantie. Le mariage est le seul garant de la reconnaissance de paternité (patriarcat). Doit-on interdire le sexe hors-mariage, rouvrir les couvents pour filles-mères et les hospices pour enfants sans pères ? Doit-on poursuivre les géniteurs irresponsables ? Ou ne faut-il pas procurer une sécurité inconditionnelle aux mères, en redéfinissant les liens de solidarité familiale, et donc en révolutionnant le droit familial ?
Vidéo : avortement, le reportage qui a bouleversé l’Espagne