Pour comprendre le Projet Prométhée et ses enjeux, il est nécessaire de maîtriser les notions relatives à la gente, comme la société gentilice, mais aussi celles du droit du sang, du droit du sol et du droit associatif. Ce dernier constitue le fondement du Projet Prométhée.
Définition de la société gentilice
- La gente est un groupement d’ordre familial (famille, clan, tribu, nation…). Chaque gente étant régie par : le devoir de solidarité entre ses membres, et le droit de jouir de la communauté de biens de la gente.
- Le gentil est un individu qui se positionne dans une confédération familiale, dans une gente.
- La société gentilice est une société qui s’organise sans État et sans Banque, également appelé société confédérale segmentaire. Dans ce système, plusieurs familles se confédèrent en un clan, plusieurs clans en une tribu… etc. Friedrich Engels oppose la société gentilice à la société de classes sociales (laquelle suppose l’existence de l’État et de la Banque).
Confédéralisme
Le confédéralisme est la structure politique naturelle. Elle permet d’unir en préservant l’indépendance de ses membres. Il n’y a unité que lorsque nécessaire, et au niveau confédéral nécessaire. Le pouvoir monte de la base, contrairement au fédéralisme, où le pouvoir descend du sommet, et où la base doit obéir.
Le droit du sang et le droit du sol : définitions
- Selon le droit du sang, toute notion juridique est fondée sur le sang. Le droit du sang caractérise la nation gentilice. La nation gentilice se définit comme une grande confédération de familles. Dans ce cas, le découpage du territoire est fait en propriétés foncières des confédérations familiales, et le position du gentil est déterminée par son appartenance dans la confédération familiale.
- Selon le droit du sol, toute notion juridique est fondée sur le sol. Le droit du sol caractérise le système étatique. Dans le droit du sol, l’État administre le territoire et ses résidents. Le découpage du territoire se fait en zones administratives géographiques, et la position du citoyen se fait par sa domiciliation, sa circonscription.
Le droit associatif
Le droit associatif surpasse le clivage entre le droit du sang et le droit du sol. La libre famille associative permet de réconcilier les deux :
- La position de l’individu n’est définie ni par le sang (gente), ni par le sol (état), mais par son association : le droit associatif transcende société gentilice et société de classes.
- Les institutions démocratiques auto-gestionnaires et confédérales de chaque gente permettent de se passer d’État.
- Chaque niveau associatif confédéral (gente mère), par sa propriété collective, constitue en soi une banque sans taux d’intérêt pour ses membres (gentes filles), qui mettent en gage leurs biens propres, sous risque de passer sous la propriété collective de la gente mère, en cas de défaut de paiement.
Parenté associative & parenté génétique
Il s’agit de distinguer filiation juridique et filiation biologique. Arbre généalogique (infini) & arbre social (gente) sont distincts. Seule l’appartenance à la gente détermine la parenté associative/sociale. La parenté génétique (arbre infini) ne donne aucun droits. Par défaut, la famille étant matrilinéaire, le géniteur n’a aucun droit sur sa progéniture. Le sang relève du domaine privé, car non légiférable (chaque sang est unique).
La fin de l’Histoire et de l’Etat (Engels) : barbarie et libre association pour sauver la civilisation : antagonisme conflictuel et historique entre droit du sang (société gentilice) et droit du sol (société étatique). Le droit associatif (société matricienne) dépassera ce clivage et mettra fin à la marche destructrice de l’Histoire.Sur le même sujet, lire aussi…
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