Carbone 14 et Chrono-typologie : datations non fiables fondées sur des préjugés historiques

Lorsqu’on s’intéresse aux méthodes de datation, on constate qu’il n’est jamais question de compter les années qui séparent le présent du monument qu’on étudie. On se réfère systématiquement à une trame préétablie; et ce, même pour le carbone 14, ou la dendrochronologie.

Sur quoi est basée l’histoire ? Aucune méthode de datation fiable. Le C14 est une méthode récente, coûteuse, et partiale. Elle est rarement utilisée en histoire, où les objets sont généralement datés par le style, ou le contenu textuel, par rapport à une chronologie pré-établie… par le Vatican.

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L’histoire a été écrite avant la mise au point de la datation au C14 en 1960, pas après et sur la base de ses résultats. Les méthodes par Carbone 14 et dendrochronologie dépendent de nombreuses variables aléatoires, et sont calibrées sur une chronologie officielle préétablie par le Vatican (calendrier grégorien de 1586). De plus, des catastrophes cosmiques passées peuvent fausser toute datation des sols (voir ci-dessus la thèse de François de Sarre sur la chute de Rome). Ce qui induit que la datation au carbone 14 est limitée.

Quand l’inflexibilité de la chronologie l’ emporte sur l’ impartialité scientifique

En lisant des articles de vulgarisation historique dans la presse sur de diverses fouilles, on présente souvent la méthode de datation au carbone 14 comme un argument scientifique, précis et infaillible. Cette méthode est basée sur la datation à partir d’un isotope radioactif, dont on connaît l’ âge de vie, présent dans tous les organismes et l’ atmosphère. Lorsqu’on retrouve des traces archéologiques, on peu observer l’ âge de l’ objet grâce à l’ âge de l’isotope.

Le taux de C14 n’est pas constant dans l’atmosphère

Cette méthode repose sur la conjecture que notre passé étudié, n’ai pas connu de variations radioactives dans l’ atmosphère ces 5000 dernières années. Voici ce qu’en pense Laurent Villaverde, archéologue, spécialiste de ce procédé : « La datation au C14 est basé sur un dogme : l’isotope 14 du carbone est stable dans le temps quelque soit l’endroit où l’on se trouve. Ce n’est pas vrai. En fonction de l’endroit où le prélèvement est fait, de nombreuses pollutions peuvent avoir lieu. ».

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Des artefacts égyptiens du 20e siècle ?

Et qui de mieux pour en parler, que l’ inventeur, Jack Libby: sa première analyse, sur une collection, apparemment, de l’ Ancienne Egypte, qui dès la troisième analyse datait l’objet comme contemporain! On préféra en arrêter là, et Jack Libby admettra qu’il s’ agissait d’un coup dur. Il n’était pourtant pas au bout des peines, puisque, pour l’ historien, le carbone 14 ne donnera jamais de datation qui respecte la chronologie. Après une très longue liste d’ épisodes de la même sorte, l’ inventeur finira par admettre que la seule utilité de cette méthode est sur des objets dont on connaît déjà la datation grâce à d’autres références.

Quand la science ne confirme pas l’histoire

Par exemple, lors de fouilles en Roumanie, on a retrouvé trois inscriptions que le radiocarbone datait de 6000 ans d’ âge, si bien que ces résultats ont été écartés Les archéologues estiment que cette méthode est source d’erreur pour des raisons inconnues.

Des marges d’erreurs de plus de 1000 ans

En 1984, le magazine Technology and Science affirmait que des « centaines » d’ analyses historiques au carbone 14 étaient datées avec des marges d’erreur d’entre 600 et 1800 ans. En mai 1970, Nature rapportait qu’une analyse de la matière organique contenue dans le mortier d’un château anglais connu pour avoir été construit 738 ans auparavant résultait une ancienneté de 7370 ans. Du fait de ces erreur et de leur marge, beaucoup de spécialistes et d’historiens bien informés écartent cette méthode.

Le carbone 14 quand cela arrange l’Histoire

Les autres, très majoritaires, qui n’ignorent pas ces lourds défauts, présentent la datation par radiocarbone comme scientifique pour la bonne raison que ces énormes marges d’erreurs permettent de rester dans la logique chronologique, dans le cas contraire cette méthode est rejetée comme ça a été souvent le cas. Cela veut dire que cette méthode de datation scientifique, bien que lourdement imparfaite, est présentée comme telle si elle corrobore la chronologie dans ses énormes marges d’erreur, mais rejetée si elle ne rentre pas dans sa logique. Bien que dans ce cas ci cette méthode de datation scientifique doit raisonnablement être rejetée dans le cadre d’une recherche historique, ceci pourrait suggérer que dans le monde occidental, la chronologie historique aurait la priorité et le dernier mot sur la découverte scientifique, dans le cas où cette dernière contredirait la première, comme c’était le cas dans des études génétiques sur l’ épidémiologie de la Peste Noire.
  1. La datation au carbone 14 est non pertinente dans un contexte historique
  2. La datation au carbone 14, sensible aux variations de la radioactivité dans l’ atmosphère, est admise pour être une source d’erreur, pour des raisons inconnues.
Peut être, une grande catastrophe planétaire, il y a environs entre 1000 et 700 ans, démontrée par la plus grande présence d’ ammonium dans notre histoire, estimée en 1014 ap JC (ou redaté en 1292 ap JC), présente dans des carottes de glace du Groenland, un événement curieusement ignoré par notre chronologie historique.

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Les manuscrits de la Mer Morte (1er siècle), une calibration qui se mord la queue

Les datations au carbone 14 sont calibrées en comparaison avec le taux de carbone 14 contenu dans des objets dont on prétend connaître la datation au préalable. Mais comment ces artefacts ont-ils eux-même été datés ?

En 1992, une datation au C14 de dix échantillons provenant de dix manuscrits a été effectuée, parallèlement à quatre datations d’étalonnage sur des documents supposés authentiques. Ces comparaisons sont indispensables car l’estimation théorique n’est jamais une datation absolue. A cause de possibles enrichissements parasites en C14 (pollution par des poussières, des pollens, etc.), en pratique, la datation au C14 n’est vraiment fiable que grâce aux comparaisons.

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Le papier, une apparition récente et rare

Succédant au papyrus, principal médium de l’écriture en Occident jusqu’au viie siècle, le parchemin (peau) a été abondamment utilisé durant tout le Moyen Âge pour les manuscrits et les chartes, jusqu’à ce qu’il soit à son tour détrôné par le papier. Son usage persista par la suite de façon plus restreinte. Le parchemin est un support complexe à fabriquer, onéreux, mais extrêmement durable. Il fut le seul support des copistes européens au Moyen Âge jusqu’à ce que le papier apparaisse et le supplante.

Arènes de Nîmes (Tauromachie), 1er siècle ap-JC, intactes

Le papier se diffuse depuis la Chine avec l’expansion de l’islam à partir du VIIIe siècle. Puis il se propage en Occident : en Sicile en 1102, à Fabriano (Italie) en 1276, et dans le sud de la France au milieu du xiiie siècle (aux archives de Marseille, est conservé le registre de minutes du notaire Giraud Amalric, qui date de 1248 et est écrit sur support papier). Il n’arrive dans le nord de la France qu’au milieu du xive siècle vers Troyes. La première fabrique de papier en Europe date d’environ 1150, elle était située à Xàtiva près de Valence. Le papier est alors un bien rare et des édits sur le recyclage du papier sont prononcés.

Peut-on dater les matières inorganiques ?

Le théâtre d’Orange, du 1er siècle ap-JC, intact

De plus, la méthode carbone 14 est peu utilisée car coûteuse (destruction de l’objet daté), et nécessite de disposer de matières organiques à dater, ce qui n’est pas le cas pour les édifices en pierre. La datation au carbone 14 ne s’applique pas aux roches taillées dans la pierre, mais seulement aux matières organiques. On ne peut donc pas dater une cathédrale, à moins qu’elle ait été construite avec des poutres en bois, ce qui est rare. On ne peut pas dater des pièces de monnaie au C14, ni des poteries etc.

Quid de la donation de Constantin ?

Par contre on peut dater le papier des documents au C14. Mais là encore, la limite de la contre-expertise est évidente, puisque la plupart des livres sont des copies de la Renaissance, les originaux ayant été soigneusement brûlés ou perdus… Mais il serait intéressant de dater au C14 la fameuse donation de Constantin (4e siècle), qui a assis le pouvoir temporel de l’Église. Cette donation, depuis longtemps reconnue comme un faux, témoignerait de la conversion de l’empereur au christianisme, et de la passation des pouvoirs impériaux à la papauté.

Quid de la donation de Pépin le Bref ?

La donation de Pépin ou traité de Quierzy, le 14 avril 754, crée les États pontificaux. Patriciat de saint Pierre, nom que les livres carolins donnent aux terres concédées aux pontifes de Rome par Pepin et Charlemagne.

La mauvaise foi contre la science

Quand est réellement né Jésus-Christ ? Au XIIe siècle ?

Mais lorsqu’on l’utilise pour vérifier l’âge du suaire de Turin, on tombe sur le XIIème siècle ! Selon d’autres scientifiques, le XIVe siècle, date de sa première apparition, serait plus raisonnable. Or, il est très très difficile, même avec des preuves physiques vérifiables, et même des mesures répétables, de changer un système de croyance. La mauvaise foi est sans limite. Pour les résultats sur le suaire de Turin, on a invoqué que les résultats ont été falsifiés, que le laboratoire n’était pas indépendant, qu’il y a eu une substitution d’échantillons, ou même que… la méthode n’est pas fiable. Il y a bien d’autres exemples.

Antiquité ou Renaissance ?

Le groupe du Laocoon serait une sculpture grecque antique, conservée au musée Pio-Clementino, au Vatican. Elle représente le prêtre troyen Laocoon et ses deux fils attaqués par des serpents, scène décrite notamment dans l’Odyssée et l’Énéide. C’est l’une des œuvres les plus représentatives de l’art hellénistique. En 2005, l’historienne d’art américaine Lynn Catterson lors d’une communication à l’Académie italienne de l’Université Columbia attribua l’œuvre à Michel-Ange connu pour avoir réalisé de nombreux faux . Elle prétendit disposer de nombreuses justifications et notamment un dessin de Michel-Ange représentant le torse détenu par l’Ashmolean Museum.

La Louve Capitoline datait du « moyen âge »

La Louve capitoline ou Louve du Capitole est une sculpture en bronze des xiie – xiiie siècles, voir du xve siècle de notre ère, conservée au palais des Conservateurs (Musée du Capitole) à Rome. Elle est un symbole associé à la légende de Romulus et Remus et à la fondation de Rome. En juillet 2008, les résultats des analyses de datation au carbone 14, effectuées depuis 2006 par les universitaires de la région du Salento, prouvent que l’œuvre ne date pas du ve siècle av. J.-C., comme on l’a longtemps prétendu depuis les études de Johann Joachim Winckelmann au xviiie siècle, mais remonterait en fait du Moyen Âge : elle n’était donc pas étrusque.

Chrono-typologie : la datation par les formes

Exemple ci-contre : la Blachernitissa, icône mariale protectrice de Constantinople (Galerie Tretiakov, Moscou). Trésor national russe, daté entre le 7e et le 17e siècle. Faite de cire et de bois, elle pourrait être datée au carbone 14.

Les archéologues considèrent le Carbone 14 inutile pour la période historique. Pour l’architecture, comme pour les objets de tout type, la principale méthode de datation est la chrono-typologie. Une forme = une culture = une date. Et cette date se réfère à une chronologie établie au XVIe par un certain Scaliger. Depuis, cette chronologie de référence n’a jamais été remise en cause, sauf par certains, et ces gens là, on les appelle les récentistes, et ils sont hérétiques. Le travail des archéologues universitaires en occident n’a jamais été un travail purement chronologique. Il est avant tout un travail d’étude et de classification des objets et des formes. Les récentistes ne disent pas que les monuments médiévaux n’ont jamais existé, ils disent qu’on peut fortement douter de leur position sur la trame temporelle.

Et la dendrochronologie ?

Dans les deux cas, il est question de dater l’objet à partir des variations supposées de telle ou telle époque. Pour la dendrochronologie, il est question de compter les anneaux de croissance sur un segment de bois. Chaque anneau correspond à une année. À partir des études réalisées au préalable, et de la composition chimique, on peut en déduire la date (concentration de tel ou tel gaz dans l’air etc…). Autrement dit on établit une relation de contemporanéité entre deux objets ou plus. Le problème, c’est que ce deuxième objet est daté de la même manière. C’est comme une longue chaîne sans fin.